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La Chine, terre d’origine du thé

 

La naissance du thé en Chine

La Chine est le plus ancien pays exportateur de thé dans le monde. Possédant de très nombreux jardins, elle produit une infinité de thés : thé blanc, thé vert, thé semi-fermenté ou encore thé noir.

La Chine comptehuit grandes provinces productrices :
Yunnan, le berceau historique du thé, Anhui, Fujian, Zhejian, Guangxi, Hunan, Sichuan et Huber.

Le théier, Camellia sinensis, est originaire du sud-ouest de la Chine.

Le thé aurait été découvert par Shen Nong, dernier des trois empereurs mythiques de Chine, qui régna en 2737 avant notre ère. Considéré comme l’un des pères de la médecine traditionnelle chinoise, celui qui était surnommé le « Divin Guérisseur » en raison de ses études sur les vertus des plantes, aurait découvert les vertus hygiéniques qui résident dans le simple fait de faire bouillir l’eau pour la purifier, avant de la boire. Un jour, alors qu’il s’était assoupi sous un théier sauvage, il eut envie, à son réveil, de se désaltérer. Quelques feuilles de l’arbre était tombées dans l’eau, la colorant légèrement. Curieux, il goûta le breuvage et le trouva délicieux... Le thé était né.

La dynastie Tang (618-907)

Les premiers textes sur le thé

Les plus anciens écrits mentionnant le thé sont des textes chinois datant des VIIIème et VIIème siècles av. J.C. : citons le Livre des chants d’une part, et les œuvres de Confucius d’autre part. Toutefois, la première mention, réellement crédible, apparaît dans un livre de médecine chinoise datant de 350 av. J.C. : le thé est décrit comme étant un remède utilisé sous forme d’infusion, de pâte ou d’onguent. Progressivement, les Chinois finirent par goûter et apprécier le thé, avant de prendre l’habitude de le consommer à toute heure du jour. Au départ médicament, le thé est devenu une véritable boisson.

Le commerce du thé

Par ailleurs, au VIIème siècle, l’amélioration des réseaux de communications navales ainsi que la multiplication des échanges commerciaux entraînent le développement considérable de la production et du commerce du thé. Les caravanes se dirigent vers le Tibet, transportant le thé sous la forme de briques.

Naissance de l'art du thé : le « Ch’a su »

En Chine, la cérémonie du thé est associée à la philosophie taoïste. L’art de produire le thé, tout comme l’art de déguster le thé, apparaissent sous la dynastie Tang. Les moines bouddhistes Chan développent la culture du thé : ils plantent tout autour de leur monastère des théiers pour satisfaire leur consommation personnelle et quotidienne. Pour ces moines, le thé est un moyen de rester éveillé pendant les longues nuits de méditation. Le thé constitue également un substitut au vin de riz. Un moine bouddhiste, Lu Yu, consacra sa vie à l’art du thé. Son ouvrage, Le Classique du thé, est considéré comme un ouvrage de référence, comme la « Bible » en matière de thé. En Chine, l’art de prendre le thé est conçu comme un art de vivre. Aussi, le rituel de préparation et de dégustation y est très important. Un rituel similaire s’imposera au Japon à partir du XVIème siècle, en liaison avec le bouddhisme zen.

La préparation du thé : le principe de la « Lune de thé »

A cette époque, le thé était conservé sous forme de briques, formant ainsi une galette de thé vert séché. Pesant 250 grammes environ, cette galette de thé, appelée « Lune de thé », permettait un transport plus facile et une meilleure conservation. Le thé était préparé en décoction et pour en rehausser son arôme, le moine Lu Yu préconisait de n’y ajouter qu’une pincée de sel.

La dynastie des Song (960-1279)

Au Xè siècle, l’empereur Huizhong (1082-1135), introduisit le thé à la cour. Le thé ne devînt plus seulement la boisson exclusive des bouddhistes mais la boisson principale de l’empire.

Le thé vert

L’empereur Huizhong mit en place un nouveau mode de préparation du thé : le thé vert fouetté. Il conseillait de réduire le thé vert en une poudre très fine. Le thé devait être ensuite dilué dans de l’eau chaude, puis mélangé à l’aide d’un fouet en bambou, fendu dans un bol, afin d’obtenir une mousse verte appelée « mousse de jade ».

Cette préparation et la dégustation qui suivait se faisaient dans un esprit de célébration, se traduisant à la fois par l’utilisation de beaux objets et par l’emploi de toute une gestuelle destinée à mettre en valeur la boisson. A la même époque, les japonais reprirent cette manière très solennelle et esthétique de boire le thé, lui donnant ainsi ses lettres de noblesse.

La dynastie Ming (1368-1644)

Développement et exportation du thé

C’est à cette époque que s’organisèrent les premiers contacts avec les occidentaux. Les carnets de route des voyageurs et missionnaires revenant en Occident mentionnaient les bienfaits du thé et décrivaient le thé comme une boisson médicinale très appréciée par les orientaux. Le thé devint donc une boisson très populaire. Ainsi, pour répondre à la demande croissante, les producteurs de thé s’engagèrent à diversifier de plus en plus leur palette de produits.

Le thé, un produit de consommation courante

A cette période, de nombreux manuels sur l’art de préparer et déguster le thé, furent rédigés par des spécialistes, appelés aussi : les « Maîtres de thé ».
Parallèlement, le thé conditionné en vrac se répandait. Les feuilles de thé sont infusées entièrement, nécessitant l’usage d’un contenant pour l’infusion. C’est ainsi qu’apparaît la théière. En terre de Yixing ou en porcelaine, les théières chinoises sont de nature diverse.

Les maisons de thé

Le règne des Ming est également marqué par la création des maisons de thé, lieux privilégiés et sociaux, dans lesquels les chinois se retrouvent et se réunissent pour boire du thé et du saké, mais aussi déguster toutes sortes de gâteaux ou des mets plus simples, comme des plats de nouilles.