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Histoire et Introduction du thé au Maroc

La consommation du thé  au Maghreb laisse penser que la richesse des traditions liées à cet usage a des origines très anciennes dans la région, mais rappelons que le thé est apparu en Chine il y a près de 5.000 ans. Sous la dynastie des Hans, il était une boisson réservée à la Cour : il fallait attendre des siècles pour qu'il se généralise comme boisson populaire et qu’il soit commercialisé dans le monde entier.


C'est un commerçant arabe du nom de Soulayman, d’ailleurs, qui aurait le premier parlé du thé dès le IXe siècle, le décrivant comme étant « une herbe qui a plus de feuilles que le trèfle, un peu plus de parfum aussi, mais fort amer…».

Quatre cents ans plus tard, Marco Polo faisait mention du thé en tant que produit de commerce courant en Chine. Il devient un enjeu économique au fur et à mesure de sa diffusion à travers l'Europe et au-delà, dans le vaste empire britannique.


 Au cours du règne du Sultan Moulay Ismaïl, le thé fait son entrée au Maroc : en tant que présent des ambassades anglaises à la Cour, c'était alors une boisson rare réservée au Sultan et aux notables.


C’est lors de la guerre de Crimée en 1854 que l'usage du thé se généralise au Maroc. Le blocus de la Baltique, interdisant aux marchands anglais les pays slaves, incita la Compagnie des Indes à rechercher d'autres débouchés commerciaux pour le surplus de marchandises amassées dans ses comptoirs coloniaux. Les ports marocains très proches de Gibraltar furent alors désignés pour acheminer le produit au Maroc. Les comptoirs de Tanger et de Mogador (Essaouira) constituèrent les plaques tournantes du commerce du thé qui devint progressivement une boisson populaire.


L'arrivée du thé fut tout de suite bien accueillie car elle comblait un vide réel : il remplaça les tisanes de plantes, le vin interdit par la religion, et le café, trop cher et peu répandu. Le mariage entre le thé, la menthe verte, le sucre et la théière allait faire le bonheur des gens et la fortune des marchands : en l'espace d'un demi-siècle, la nouvelle boisson avait gagné tout le Maroc et le Sahara.


Longtemps entièrement importé d'Asie, il est depuis quelques années cultivé localement. Au Maroc, la plaine du Loukkos produit aujourd'hui 10% de la consommation nationale.
De son côté, la production de menthe verte (Mentha viridis, M. crispa, M.crispata, M. villosa, na'na'), dont il existe au Maghreb de véritables crus (menthe de Tiznit, menthe de Meknès, etc.) a connu la même évolution.